Pourquoi et dans quel état d’esprit se former pour entreprendre ?

L’engouement autour du CPF nous amène à recevoir un certain nombre de demandes d’information autour de la formation des entrepreneurs et notamment des auto-entrepreneurs. Tant mieux pour nous ! mais nous constatons que les candidats aux formations ne savent pas toujours très bien ce qu’ils attendent de celles-ci. D’où cette réflexion que je vous partage…

Le CPF fonctionnant sur le principe du tiers payant et le catalogue étant extrêmement varié, la demande d’information tient parfois plus de la visite aux différents rayons d’un supermarché qu’à un besoin clairement motivé, exprimé et pour lequel le client potentiel aurait murement pesé le bénéfice qu’il pourrait en attendre.

C’est donc autour de la notion de bénéfice d’une formation pour entreprendre que je voudrais m’attarder.

C’est une expérience personnelle qui m’a inspiré et elle ne se situe pas du tout dans le champ de la formation à l’entrepreneuriat mais dans celui des formations musicales en particulier dans le jazz.

On trouve en effet pléthore de formations en ligne ou pas pour les musiciens amateurs. J’en ai testées pas mal. Le contenu est en général de bonne qualité, parfois brillant. Apres quelques années d’expérimentation la question pour moi est:
– pour quel résultat ?
– me suis-je vraiment amélioré ?
– est ce que je joue mieux ?, est-ce que je pratique plus, est ce que j’ai plus de plaisir à jouer…

Avant de vous donner mon analyse, je trouve que l’on peut ranger ces formations sous deux catégories :
– celles qui se concentrent sur l’acquisition de connaissances ou d’outils théoriques
– celles qui se concentrent sur la pratique et sur la méthode de la pratique et le pourquoi de la pratique et en fin de compte sur la motivation qui va générer une pratique régulière, organisée, pertinente et opérationnelle.

Après quelques années d’expérimentation sur ces différentes formations, j’ai fait mon choix :

je penche clairement pour celles qui s’intéressent à la mise en pratique de connaissances, à l’acquisition de la familiarité avec les outils et les concepts et au delà de la compréhension et de la capacité à analyser, au développement de la capacité à sentir et internaliser.

Mais des que l’on parle de pratique on parle de motivation car lorsque l’on souhaite faire de la musique il faut travailler. Travailler le plus efficacement possible et dans des directions précises sous peine de se disperser sans résultat.

Apres 15 ans d’accompagnement d’ entrepreneurs et quelques années de formation d’entrepreneurs

je fais un peu le même constat : ce que l’on peut apporter de mieux dans une formation c’est le passage à la pratique ( au travail d’entrepreneur) , l’aide à l’organisation de ce travail, la clarification des objectifs qui va contribuer à la motivation et donc au travail de l’entrepreneur…et c’est un peu ce que j’avais aussi retenu d’une lecture ancienne du livre de Henry Mintzberg « Managers Not MBA ». Le diplôme est secondaire par rapport à la pratique.

Il me semble que c’est cette mise en pratique ou mise au travail ou mise en rythme qui est au final vraiment intéressante dans des formations individuelles telles que nous les proposons. Et c’est ce qui va surtout faire la différence entre un accompagnement et une formation de groupe ou en ligne : l’approche individuelle, différenciée va s’intéresser à la pertinence du travail à faire sur chaque projet, sur chaque cas individuel et mettre en oeuvre et accompagner une stratégie de travail pour chaque entrepreneur.

Car que retirent en fin de compte les entrepreneurs ou porteurs de projet qui se forment avec nous ? et sous quelles conditions profitent ils vraiment de ces formations ?

De notre expérience je déduis plusieurs type de bénéfices :

  • la dynamique de travail : l’acquisition d’un certain rythme de travail , ce qui n’est pas toujours évident lorsque l’on est seul
  • la priorisation du travail : ne pas se disperser, décider des sujets sur lesquels il est urgent / important de porter son effort
  • la prise de recul, la prise de distance, la discussion contradictoire qui enrichit le projet, le sécurise
  • la fin de la solitude…
  • le gain en confiance, essentiellement par le dialogue

La condition minimale pour bénéficier vraiment de ces formations est, il me semble, de les considérer vraiment comme un investissement, même si le système du tiers payant fait que le coût financier de celles-ci n’est le plus souvent supporté qu’indirectement par le bénéficiaire, l’investissement en temps personnel doit être significatif.

En gros , il faut vouloir se mettre à une pratique, ou vouloir faire évoluer sa pratique actuelle d’entrepreneur et pas seulement recevoir un savoir théorique ou même recevoir des conseils très avisés. C’est cette pratique, ce travail, cette façon de travailler qui serviront sur le moyen long terme le projet de l’entrepreneur. Et la formation peut vraiment contribuer à faire évoluer cette pratique , au bénéfice de l’entrepreneur et plus largement des entreprises.
Ce n’est pas un diplôme que l’on délivre , c’est une évolution de pratique que l’on doit contribuer à mettre en marche . Et pour plus d’information sur nos formations, c’est ici !